lundi 28 mai 2007


Cascade en son de piano



Le sol mou caressé
les pointes d'un rat
les pointes des rats
sautillent sautillent
cliquètement dans l’espace.

L’eau coule
le corps de l’homme
suit son ombre
les mains écorchées.

Cri avec sa féminine
enroulement de marionnette.

Le pianiste a les yeux cachés

la note est esquissée

Une pointe de rat.
un pas et cetera
ça frétille ça frétille
nageoires de sirène aux as.

L’eau coule
le corps de l’homme
suit son ombre
onde d’un ricochet.

La danseuse est féline
rugissement dent de fauve

le pianiste un duo en déhanché.

La note est esquissée.

Vague en surface
marche sur la mer
le vent se dévoile
regard face à face.

Le pianiste a terminé.

La paix survole l’espace.

Parhal


mercredi 25 avril 2007

La fleur qui me parle


Cette fleur me parle souvent... Le repos, son oeil, ses gestes, elle me parle, alors je l'écoute, et puis j'écris... Les lignes de la tendresse, c'est beau, parle la paresse, Cette fleur me parle. P.Parhal

samedi 31 mars 2007


Mon corps est fatigué






Les membres flagellés par le sang,
tout est mou, le sang est chaud,
le destin des veines gonflées.

Le sommeil aux yeux d’allumettes
les tempes résonnent, elles cognent,
les tocsins des églises sont faibles.

La sueur coulera les lendemains…

Son corps est fatigué.

Je l’aime, aux travers des éclairs,
ses orages abritent nos niches d’azur,
bras emmêlés ne cherchent pas la raison.

Les ressorts ondulent avec l’horizon,
les yeux dans le vague, des poissons,
offrande des écailles aux reflets d’argent.

La sueur coulera les lendemains…

Nos corps sont fatigués.

Cet amour aux figures lointaines,
des vents en pluie de larmes,
le temps avec ses guérisons.

Elle-même, l’amour ne crève pas,
protection pour l’oubli de soi-même,
notre aura au mitan des fontaines.

Diling dong dong diling fontaine…

Les corps sont cadencés.

Musique entendue protège le monde,
les mots sont en tempo pianissimo,
la vie va trop vite à reculons.

Rêves élevés sur des couches de mots,
dire je t’aime, pour quelle soit soi-même,
nos regards résistants à la puissance.

Nos corps sont fatigués

Parhal







vendredi 30 mars 2007


Belle allumeuse


Blondes aux ocres orangés
vert de vos beaux yeux
d’une femme surprotégée.


Petite hanche en vol plané,
l’œil secret sur une ligne jaune
respecte le carré bleu de mes idées.

La belle allumeuse s’envole aussitôt
sur un grand bateau aux ailes lumineuses.
En incognito,
« je m’envole » susurre l’empoisonneuse.

Ça colle au paletot des fringues de la belle épineuse.

Sa peau sur la mousse des nuages
glisse entre mer sur un fond bleu.
S’envole aussitôt la belle allumeuse.


Sans vouloir vous déranger
l’aube a reposé les yeux
d’une femme surprotégée.


Petite hanche folle à glaner,
l’œil secret sur une ligne jaune
inspecte le carré bleu de mes idées.

La belle allumeuse s’endort aussitôt
l’homme du bateau aux ailes lumineuses
est incognito, « je m’endors » susurre la baratineuse.

Ça colle au paletot ! Belle dingue tu as été fameuse.

Ta peau sur la mousse des nuages
glisse entre mer sur le fond bleu.
S’endort aussitôt la belle allumeuse.


Tous droits réservés par Parhal, mars 2002.

Parhal par Mika

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La vierge de mon âme




Oeil se plisse, ride glisse,
nuages me remplissent.
La vierge de mon âme
est éloignée,
son esprit, rue des Martyrs,
empoignée,
son cœur, rue des Abbesses,
ses belles pauses
résonnent en carillon,
madame des rues se confesse.

Œil se plisse, ride glisse,
nuages me remplissent.
Cerveau embrumé
aux images des gouttes d’iris,
sa peau est aussi lisse
qu’un être aimé.
La vierge de mon âme
lointaine,
je m’endors avec sa pensée
câlinant
ses douces envies de vivre.

Paupières enfumées
barbe d’une journée
bouche peu fatiguée.
Le visage en paysage imagine.
Un chat passe en réglisse,
les sons de la gorge crissent,
narines enrhumées.
Les passants marchent
sur les sans-abris,
respiration muée sans délice,
une froideur de pisse.
Hier, une allumée,
baiser d’une aimée,
bouche peu fatiguée,
fait tomber de l’escalier
des pièces de monnaie.
Le paysage en visage imagine.
Cette dame voleuse
de pièces pauvres
me donne la jaunisse.
Monsieur le Président,
sortez,
la honte de votre poche.
Écoutez,
le pouce sur la joue lisse,
tout les âges se plissent.
Regardez.
Œil se plisse, ride glisse,
nuages me remplissent.

Tout droits réservés par Parhal
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